En finir avec le mythe de la régularisation « favorable »

Quand nous recevons la régularisation des charges, nous sommes contents quand on nous rend de l’argent, estimant que cette régularisation nous est favorable. Il n’en est rien, au contraire, quand on vous rend de l’argent, vous perdez de l’argent ! La raison en est que l’argent rapporte de l’argent.

Explications

Pour mieux comprendre, nous allons expliquer quelques termes et prendre un exemple.

Tout d’abord, qu’est-ce qu’une provision sur charges ?

Prenons l’exemple du chauffage, comme il est difficile d’évaluer ce que va coûter le chauffage réellement à cause du temps, du prix de l’énergie, des réparations nécessaires, etc, on imagine lors de l’élaboration du budget un montant en espérant qu’il sera au plus proche du réel. Toutefois, il peut arriver des surprises, le coût réel pouvant être plus élevé ce qui entraînera une demande supplémentaire d’argent lors de la régularisation ou parfois moins élevé, ce qui aura pour conséquence pour le résident de récupérer le trop perçu.

Exemple

Partons de l’idée que nous avons un super pouvoir et que nous connaissons à l’avance le coût réel de notre consommation de chauffage : 1200€, soit 100€ par mois.

Premier cas, la provision n’est pas assez élevée. On vous demande 80€ par mois pour le chauffage. Au bout d’un an de provisions vous aurez payé 960€, on vous réclamera à juste titre 240€ lors de la régularisation. Vous avez l’impression de perdre de l’argent mais en fait vous en avez gagné ! Si vous aviez payé le prix réel, vous auriez dépensé 100€ par mois, c’est donc 20€ par mois qui vous reste. Imaginons que vous placez cet argent sur votre livret A (l’argent rapporte de l’argent), vous auriez gagné (taux à 3 % jusqu’à janvier 2025) 3,94€, ce qui fait qu’en réalité vous avez économisé 1.61 % de votre régularisation.

Deuxième cas, la provision est trop élevée, on vous demande 120€ par mois pour le chauffage.

Au bout d’une année de provisions, vous aurez payé 1440€ et vous récupérerez lors de la régularisation 240€. Vous en êtes content mais que s’est il passé réellement ? Cette fois-ci c’est votre créancier qui aura gagné (au moins 😉 ) 3,94€ sur votre trop perçu.

Conclusion

Le mieux pour les deux parties est d’être le plus proche du coût réel pour les provisions, ce qui ne défavorisera personne. Maintenant, ce qui serait plus rentable serait de pouvoir influer sur le coût réel du chauffage en améliorant les trois paramètres les plus sensibles : l’énergie utilisée, l’isolation et la régulation du chauffage.