L’îlot H est une partie du quartier croix-rouge composé d’ immeubles alimentés en chauffage par un réseau secondaire sous la responsabilité du Foyer Rémois. Il est comme de nombreux ensembles d’immeuble rémois, alimenté en chaleur par le réseau urbain de chauffage.

Au départ, un fournisseur de chaleur, la Soccram et un client le Foyer Rémois
La ville délègue à la Soccram le chauffage urbain. Installée à Reims, elle alimente plus d’une dizaine de milliers de logements en chauffage et eau chaude sanitaire via un réseau de plusieurs dizaines de kilomètres. Elle exploite des ressources renouvelables à près de 90% et est donc à ce titre vertueuse.
La Soccram produit donc de la chaleur qu’elle met à disposition de ses clients que l’on appelle « abonnés ». Un de ses clients est le Foyer Rémois. C’est le Foyer Rémois qui demande donc, quand il le souhaite, à la Soccram son fournisseur de chaleur, d’alimenter les logements de l’îlot H.
Le Foyer Rémois est donc le seul et unique responsable de la température qui règne dans les logements de l’îlot H par le biais de la mise en chauffe des appartements puisqu’en tant que client il peut faire intervenir à tout moment la Soccram qui lui fournira alors de la chaleur.
S’il y a eu des dérives de chauffe il y a plus de 15 ans avec des températures qui excédaient parfois 25°, ces dérives n’existent plus. Les logements bénéficient généralement de températures qui avoisinent les 19° pendant l’hiver QUAND le Foyer Rémois décide de remettre le chauffage.
Cette température de 19° est un juste équilibre entre la facture énergétique de chaque foyer et des conditions acceptables de température.
Une mise en chauffe
Malheureusement il existe des périodes où le Foyer Rémois refuse de tenir compte de la météo et d’alimenter les foyers en chauffage.
En ne remettant pas le chauffage quand la météo l’exige, le Foyer Rémois oblige un grand nombre de foyers à acheter des radiateurs d’appoints, souvent de mauvaise qualité pour des raisons de coûts, qui sont très énergivores, alors que la Soccram est plutôt vertueuse.
Pour les foyers, aucune économie, ce qui n’est pas payé en chauffage urbain l’est en électricité ! Pour l’écologie, encore une mauvaise idée !
La plupart des résidents le disent, cette politique de chauffe du Foyer Rémois est d’un autre temps. Le seul critère qui devrait piloter la mise en chauffe des foyers, c’est l’exigence de la météo, toute autre considération crée des préjudices à l’encontre des résidents qu’ils soient locataires ou copropriétaires.
Quand météo France indique une période de températures comme celles de septembre 2024 à moins de 13° degrés par jour en moyenne sur 10 jours, il est essentiel de penser à mettre en chauffe, quitte à arrêter par la suite si la température remonte sensiblement, ce qui se fait régulièrement depuis des années. N’oublions pas non plus l’humidité qui est un facteur aggravant en cas de températures basses.


Les préjudices subies sont nombreux :
- Ralentissement de l’activité, moral en berne.
- Plus grave, des personnes déjà fragiles se retrouvent en situation difficile : personnes âgées, nourrissons, personnes malades … Le principe de précaution devrait s’appliquer.
- Des copropriétaires voient leur locataire partir à cause de ces périodes de froid non chauffées.
- Des coûts supplémentaires sont payés par les foyers pour se chauffer, utilisant une énergie plus coûteuse et des radiateurs supplémentaires alors qu’il pourrait bénéficier d’un chauffage plus vertueux.
Le Foyer Rémois, en tant que responsable du réseau secondaire alimentant l’îlot H, devrait davantage respecter ses clients et les engagements qui le lient, notamment assurer 19° dans les appartements.
Il devrait faire intervenir massivement les résidents dans les décisions de mise en chauffe.
Une facturation pour le moins complexe
Après des années d’opacité le Foyer Rémois précise depuis plus de 10 ans les montants propres à chaque partie de la facture : le R1 et le R2 qui correspondent aux sommes payées à la Soccram et le P1, P2 qui correspond à ce qui est à charge du Foyer Rémois pour gérer le sous-réseau.
Toutefois la répartition de la facture globale conserve une partie de son opacité.
En effet, la répartition se fait par surface chauffée, le circuit en monotube ne permettant pas de réguler le chauffage. Si cela était parfaitement clair, chaque usager devrait payer la même somme au mètre carré, ce qui s’avère ne pas être le cas d’après les remontées de facturation que nous avons obtenues. Les différences peuvent aller à plus de 20% sur une moyenne aux alentours de 12€/m2 !